Moi, je resterais des heures à murmurer les haïkus de Bashô dans le silence de ma maison, à m’emplir de la vie du Moine Ryokan, j’aime tourner les pages du livre « l’art de la simplicité, du détachement, de la dépossession », je tremble en écoutant les mélodies de timbre de Webern, je sors régulièrement mon tapis de méditation sous le vieux cerisier du jardin, j’ai le cœur serré aux mots de Charles Juliet, je ne mets pas de miel dans mon thé vert en feuilletant l’Éloge de l’ombre de Tanizaki, …et là je suis heureuse parce que le jour s’approche où je vais pouvoir réaliser le rêve de toute une vie : demain, je joue à la marchande !!!
Ça y est ! les 82 cakes sont terminés – un dernier coup de pinceau au « nappage exotique » qui a mariné toute la nuit (encore un miracle gustatif de Pierre Hermé) — j’ai juste rajouté des feuilles de menthe poivrée cueillies à la lampe électrique — l’idée m’a prise au milieu de la nuit — j’espère que je n’ai pas confondu avec la saponaire — une pistache caramélisée par ci, une lamelle de pâte de myrtille par là ; les 12O macarons rangés dans leurs boîtes : les verts à la menthe poivrée, les blancs au basilic et chocolat noir, les jaunes à l’orange et au safran, les oranges à l’abricot, ou le contraire allez hop, j’en goûte encore un pour vérifier, les jaunes pâles au sésame, les cacaos au gingembre, les 56 craquelés ni vu ni connu à la poubelle, les 140 mendiants au chocolat zébrés de taches blanches pas classe du tout enfouis cachés dans une boîte resteront à la maison tout va bien pas de panique, (quand je pense que j’ai donné le mois dernier un cours sur le tempérage du chocolat ! j’ai même écrit une chanson là-dessus … "Pour confectionner des men-diants ; il faut un beau jour de prin-temps".. (bon c’est vrai là c’était 2 heures du mat-j’en- peux-plus ) les Florentins empaquetés dans leurs jolis sachets transparents, les bouchées au citron-chocolat retouchées, les pliages en origami vert et violet pour les emballages…pliés, le papier d’alu, les ciseaux, les marqueurs, les étiquettes, zut s’il pleut la bâche plastique, hein !? et le soleil !?? Vite à Jardiland, le parasol ! ; et la glacière ? au secours un vendredi soir à Carrefour, trop petite, ça ne va jamais tout rentrer, la caisse, les pièces pour la monnaie —, Personne a des pièces à me passer ?? Filer encore à La Poste devant la machine à sous, pourquoi il ne passe pas ce billet de 5 € ? la nappe, le scotch, la ficelle, le couteau, les plateaux de présentation, la chaise, un bouquin, ( ?) l’étagère de la cuisine, les 5 énormes sacs plastique remplis dans le coffre de la voiture, l’essence dans le réservoir de la voiture, la voiture ??? parce qu’il faut y aller pour de VRAI ? comme ça ? oui allo Catherine ah mais non t’en fait pas, ce sera pour une autre fois, Oui ? Fleury ? Ah tu fais du plâtre tout le week-end ? oui bien sûr ce sera très amusant, très ZAMUZANT, n’importe quoi qu’est ce qui m’a pris, d’abord j’aime pas la foule, je déteste les marchés, j’overdose les cakes, j’ai mal au ventre, maman, je veux pas aller à l’école, j’ai plus du tout envie d’y aller, mais alors plus du tout...
Hé ! 7h déjà ? c’est parti !!! Youhou !
Ça y est ! les 82 cakes sont terminés – un dernier coup de pinceau au « nappage exotique » qui a mariné toute la nuit (encore un miracle gustatif de Pierre Hermé) — j’ai juste rajouté des feuilles de menthe poivrée cueillies à la lampe électrique — l’idée m’a prise au milieu de la nuit — j’espère que je n’ai pas confondu avec la saponaire — une pistache caramélisée par ci, une lamelle de pâte de myrtille par là ; les 12O macarons rangés dans leurs boîtes : les verts à la menthe poivrée, les blancs au basilic et chocolat noir, les jaunes à l’orange et au safran, les oranges à l’abricot, ou le contraire allez hop, j’en goûte encore un pour vérifier, les jaunes pâles au sésame, les cacaos au gingembre, les 56 craquelés ni vu ni connu à la poubelle, les 140 mendiants au chocolat zébrés de taches blanches pas classe du tout enfouis cachés dans une boîte resteront à la maison tout va bien pas de panique, (quand je pense que j’ai donné le mois dernier un cours sur le tempérage du chocolat ! j’ai même écrit une chanson là-dessus … "Pour confectionner des men-diants ; il faut un beau jour de prin-temps".. (bon c’est vrai là c’était 2 heures du mat-j’en- peux-plus ) les Florentins empaquetés dans leurs jolis sachets transparents, les bouchées au citron-chocolat retouchées, les pliages en origami vert et violet pour les emballages…pliés, le papier d’alu, les ciseaux, les marqueurs, les étiquettes, zut s’il pleut la bâche plastique, hein !? et le soleil !?? Vite à Jardiland, le parasol ! ; et la glacière ? au secours un vendredi soir à Carrefour, trop petite, ça ne va jamais tout rentrer, la caisse, les pièces pour la monnaie —, Personne a des pièces à me passer ?? Filer encore à La Poste devant la machine à sous, pourquoi il ne passe pas ce billet de 5 € ? la nappe, le scotch, la ficelle, le couteau, les plateaux de présentation, la chaise, un bouquin, ( ?) l’étagère de la cuisine, les 5 énormes sacs plastique remplis dans le coffre de la voiture, l’essence dans le réservoir de la voiture, la voiture ??? parce qu’il faut y aller pour de VRAI ? comme ça ? oui allo Catherine ah mais non t’en fait pas, ce sera pour une autre fois, Oui ? Fleury ? Ah tu fais du plâtre tout le week-end ? oui bien sûr ce sera très amusant, très ZAMUZANT, n’importe quoi qu’est ce qui m’a pris, d’abord j’aime pas la foule, je déteste les marchés, j’overdose les cakes, j’ai mal au ventre, maman, je veux pas aller à l’école, j’ai plus du tout envie d’y aller, mais alors plus du tout...
Hé ! 7h déjà ? c’est parti !!! Youhou !
1 commentaire:
waouh, c'est beau ces images, ces mots, ces senteurs, ces gouts, ces douceurs qui envahissent l'écran en ce mercredi matin où je suis arrivée équesseprè tôt pour bosser et que le mail "sans objet" de la dame d'ormoy m'a détournée de tout ça et me voilà ...
comment on fait pour mettre des photos avec son nom ?
en fait, j'm'en fiche, le principal c'est de savoir comment on fait pour faire partie de la play list de coeur et ça ...
plein plein de tendresses, là fovrèmankeugiaïe !!!
Enregistrer un commentaire