mercredi 19 septembre 2007

Vendredi 14 Septembre 2007
Ça y est !!! j’ai fait ma rentrée après deux ans d’arrêt de travail…
Et puis c’est ma 1° rentrée au conservatoire sans mes enfants !
Ah la petite main de Camille dans la mienne le mercredi, rue Louis Moreau, dans la bousculade pour arriver à l’heure pour commencer le marathon des cours …les papotages avec Jean François en allant chercher Simon à la fin du cours de batterie …leurs bouilles enfantines à chanter « madam’ la mariée » ou du Purcell en phonétique à 6 ans, la Cigale et la Fourmi en canon à 5 voix, puis des chansons des Beatles, adolescence oblige, Sir Duke, Birdland ou Baroque Samba, Ah l’énergie dégagée par leur groupe de lycéens pendant leurs concerts au petit Théatre…trop fière la moumou … !
…non on a dit: pas la nostalgie … avancer, avancer …

J’ai donc fait ma rentrée … et j’ai retrouvé intact le plaisir d’enseigner, d’éveiller des élèves gourmands et plein d’appétit !


UN PEU DE GRAPPILLAGE POUR PROLONGER LES COURS


ENSEMBLE VOCAL les morceaux travaillés


Hÿvan Illan

C’est une chanson populaire provenant d’Erheikki au Nord de la Suède, apparemment en dialecte finnois, le « kveniche ».
Les « Kvens » venus de Finlande se sont installés dans les régions les plus au Nord de la Scandinavie et continuent aujourd’hui à maintenir leur culture.
J’ai trouvé ici un extrait à 4 voix sur le site de ce groupe

O hush thee my baby

Je n’ai pas pu m’empêcher de commencer cette rentrée avec une berceuse …écossaise ! des Highland justement, cette région d’une « sauvagerie » inoubliable que l’on a explorée cet été




Voilà le texte complet de la chanson écrit par « Sir Walter Scott » dont on a vu la statue à Edimbourg



O hush thee, my baby, thy sire was a knight,
Thy mother a lady both lovely and bright;
The woods and the glens, from the towers which we see,
They all are belonging, dear baby, to thee.

O fear not the bugle, though loudly it blows,
It calls but the warders that guard thy repose;
Their bows would be bended, their blades would be red,
Ere the step of a foeman drew near to thy bed.

O hush thee, my baby, the time soon will come,

When thy sleep shall be broken by trumpet and drum;

Then hush thee, my darling, take rest while you ma
y,
For strife comes with manhood, and waking with day.



Et voici ici un enregistrement d'une version à 4 voix
Si vous avez un Mac et que vous n'avez pas "quicktime" pour écouter téléchargez le gratuitement
Si vous avez un PC, c'est ici




Et puis un florilège de chansons traditionnelles brésiliennes que j'avais fait travailler lors du stage Aguas do Mar.

En recherchant sur le net le texte complet de cette chanson “O Abre Alas”, j’ai découvert plein de choses passionnantes sur l’auteure (!) “Franscisca Edwiges Gonzaga” dite (à la manière brésilienne) “Chiquinha Gonzaga” (bon faut lire le brésilien ...)




Incroyable la vie passionnante de cette 1° femme compositrice du Brésil née en 1847, et rejetée par sa famille quand elle décide de vivre de la musique.Elle finira par s’y faire une vraie place, vendant ses partitions de porte à porte, combattant pour sa reconnaissance, 1° femme chef d’orchestre (de la Banda da Policia Popular!!), connue pour avoir réussi à imposer la guitare - instrument vulgaire du “malandro" - dans les salons cariocas huppés, et mariée avec un Joao Batista de 36 ans plus jeune qu’elle !!!

Cette chanson est considérée comme la première “marchinha” de carnaval …

Abre Alas
Chiquinha Gonzaga

Ó abre alas que eu quero passar
Ó abre alas que eu quero passar
Eu sou da lira não posso negar

Eu sou da lira não posso negar
Ó abre alas que eu quero passar
Ó abre alas que eu quero passar
Rosa de ouro é que vai ganhar

Rosa de ouro é que vai ganhar


La 2° chanson c’est “Peixe Vivo” dont on peut écouter plusieurs interprétations très différentes ici (en cliquant sur les petits écouteurs actifs)

Como pode o peixo vivo

Viver fora da água fria

Como pode o peixe vivo

Viver fora da água fria

Como poderei viver

Como poderei viver

Sem a tua, sem a tua

Sem a tua companhia

Sem a tua, sem a tua

Sem a tua companhia


Os pastores desta aldeia

Ja me fazem zombaria

Os pastores desta aldeia

Ja me fazem zombaria

Por me verem assim chorando

Por me verem assim chorando

Sem a tua, sem a tua

Sem a tua companhia

Sem a tua, sem a tua

Sem a tua companhia

Autre chanson"rurale" Prenda Minha, de l'état du "Rio Grande do Sul " qui est devenue extrèmement populaire dans tout le brésil grâce au poête ethomusicologue "Mario de Andrade"
De grands chanteurs de MPB l'ont enregistrée (dont Milton Nascimento et Caetano Veloso .qui en fait le titre phare d'un album en 1998...)
On dit même ...sur le net brésilien...que Miles Davis se le serait appropriée sur un de ses albums ...avis de recherche !

Vou-me embora, vou-me embora,
prenda minha
Tenho muito que fazer
Tenho de ir para rodeio, prenda minha
No campo do bem-querer

Noite escura, noite escura, prenda minha
toda noite me atentou
Quando foi de madrugada, prenda minha
Foi-se embora e me deixou

Troncos secos deram frutos, prenda minha
Coração reverdeceu
Riu-se a própria natureza, prenda minha
No dia em que o amor nasceu

Et puis





"Mamae Oxum", une chanson qui évoque cette fois ci les mystérieuses divinités du candomblé, les "orixas", ici, Oxum,celle des eaux tranquilles ...

Eu vi mamãe oxum na cachoeira
Sentada na beira do rio
Colhendo lírio lirulê
Colhendo lírio lirulá
Colhendo lírio
Pra enfeitar o seu congá



3 commentaires:

Anonyme a dit…

éloge du désir,B.de RIchemont.
"devenir une mélodie"
Un être de désir ose la nuance, la rupture et devient musical.Il sait rendre sa spontanéité inventive, changer de tempo, varier ses apparences et jouer avec les milles
vies qui le traversent.C'est aussi rendre possible l'érotisme par ce va-et-vient d'être,cette tonalité toujours changeante qui excite et attire .
Nous ne nous agitons plus, nous dansons;nous ne nous connaissons plus,nous nous surprenons en de nouvelles variations;il n'y a de silence que pour cette note en suspens qui respire pour trouver
la juste mélodie.Un peu de recul avant de revenir dans la danse.Une légèreté qui est la manifestation de notre profondeur.Un souffle qui vient de loin.
Pensées proches, Bribri.
Nomade.

brigitte jacquot a dit…

Quelle beauté ce texte ... quelle beauté ...que de résonances ...

Ellinoä a dit…

hmmmm je me rappelle de cette derniere chanson par les trois belles voix du trio esperanza...