mercredi 14 novembre 2007

Dimanche Enchantant 2 Mambo ou Cha-Cha-Cha ?




Mambo ou Chachacha ? Beguine ou Rumba ? Machiche ou Samba ?

...ou comment faire monter la température salle Bach, un froid dimanche de novembre ... (cela dit, merci Catherine pour le travail préalable auprès des chauffagistes des Services techniques d'Étampes qui y a bien contribué !!!)





Non, ce n'est pas la rue Louis Moreau mais le 33 de la rue Blomet Paris XV°, l'adresse du lieu le plus "caliente" de la capitale en 1925 : Le Bal Nègre ...
On y croise Desnos, Picasso, Miro, Foujita, Prévert, Cocteau, Calder, Queneau, Maurice Chevalier ou Mistinguett ...

Cubanisme des années 30, folies du "typique" dans les années 50, tout le long de la journée on a suivi les traces des musiques sud américaines et caraibéennes jusqu'à Paris ...

"Après la vague du cubisme, Paris, subjugué par l'art noir, accueille à bras ouverts les musiciens afro-américains et antillais. Joséphine Baker et Sidney Bechet, stars de la Revue Nègre, triomphent en 1925 au music-hall des Champs Elysées, et quelques années plus tard, le clarinetiste martiniquais Alexandre Stellio popularise la biguine dans la capitale française".
Isabelle Leymarie. Cuban Fire. Paris, Editions Outre Mesure, 1997






On a commencé par quelques RUMBAS avec l'appel du vendeur de cacahuètes: "El Maniseiro"
"Mani, mani, caserita no te acuestes a dormi, sin comer un cucurucho de mani ! "




Chanson composée par Moises Simon en 1928, et dédiée à la charismatique chanteuse/danseuse cubaine Rita Montaner, installée à Paris, et créatrice de la 1° école de Rumba.
Elle s' exportera sous le nom du "Peanuts Vendor" (ici Perez Prado)...et à Paris, elle deviendra, dans la bouche de Mistinguett, la "Rumba d'amour", forcément!

On commence avec quelques petits pas ??(cliquez ici)




Autres Rumbas chantées:

"Aux îles du soleil" (par un matin tout gris, mon amour est parti ...)
"Brasileira" de Darius Milhaud (une rumba brésilienne !!!)

Puis les MAMBOS


Avatar du danzon, le mambo (mot d'origine bantoue signifiant "prière" ou "conversation avec les dieux") est créé au début des années 50 par le pianiste cubain Damaso Pérez Prado. Etabli au Mexique, avec son grand orchestre, il emprunte le ritmo nuevo issu du danzon et l'interpète avec des cuivres, une batterie et des riffs entraînants. Les bigs bands latins de New York : ceux de Machito, Tito Puente et Tito Rodriguez, reprendront le mambo avec des arrangements très élaborés

On recommence avec quelques petits pas ?? (cliquez ici)






En avant pour le "Mambo Italiano" écrit par Bob Merril en 1954
interprétée ici avec fougue par Rosemary Clooney (la tata de George !!!)




qu'André Salvet s'est empressé de traduire en français pour Dario Moreno ou Line Renaud ...


On continue justement avec un "Fox-mambo" de Dario Moreno, chanteur turc /mexicain (!) et son vibrant hommage à son pays natal: il cite tout de même le nom de la capitale "Istamboul" 26 fois ...

Istamboul, Istamboul !

Istamboul c'est Constantinople
C'est à Istamboul ou Constantinople
Que je suis allé un jour pour y découvrir le grand amour
Que l'on attend toujours

Istamboul ça n'est plus l'Europe
C'est à Istamboul ou Constantinople
Que je l'ai trouvée un soir qui flânait
Au milieu de la foule d'Istamboul

Le muezzin chantait en haut d'un minaret
Et tout le long du Bosphore
Je faisais déjà des rêves d'or
A Istanbul la vie était belle
C'est à Istamboul, je me le rappelle
Que mon coeur fut pris
Par les sortilèges de l'Asie
Je l'ai suivie dans la foule
Un soir sous le beau ciel d'Istamboul
Istamboul Istamboul Istamboul Istamboul

Istamboul c'est Constantinople
C'est à Istamboul ou Constantinople
Que je me voyais déjà arrivé au paradis d'Allah
Qui vous attend là-bas

Oh Istamboul ça n'est plus l'Europe
C'est à Istamboul ou Constantinople
Que je m'approchais en me faufilant
Au milieu de la foule d'Istamboul

Je n'savais comment traduire mes sentiments
Mais en riant elle me dit :
"Comme vous, j'arrive droit de Paris !"

Oh Istamboul c'est Constantinople
C'est à Istamboul ou Constantinople
Que nous avons pris le train qui nous ramène à Paris
Loin du bruit et de la foule, c'est bon de rêver à Istamboul !

Istamboul ou Constantinople
Le bonheur est là, si bon, à sa porte,
C'est bien inutile d'aller le chercher
Je ne sais où Istamboul ou Tombouctou
L'amour il est là tout près de vous

Istamboul, Istamboul !



Je ne résiste pas au plaisir de rapporter ici l'histoire de la naissance de " Tequila", morceau suivant travaillé, mambo-rock, planétaire succès de Chuck Rio (de son moins exotique nom : Daniel Flores), histoire de rappeler que les recettes d'un "succès" sont bien mystérieuses!



'Tequila' est apporté pour la session par un des musiciens : Danny FLORES, un jeune mexico-américain de 29 ans qui jouait aussi bien du saxophone que du piano (il a d'ailleurs joué des deux sur 'Train To Nowhere'). FLORES se produit dans des clubs de Los Angeles depuis le début des années 50 et sait pratiquement jouer toutes les sortes de style. A cette époque, il est sous contrat avec le label de Jules Bihari RPM, effectue des sessions pour différents labels et joue dans des clubs de Long Beach avec son trio, le DANNY FLORES TRIO, composé de Gene ALDEN à la batterie, Buddy BRUCE à la guitare, et FLORES au saxophone.
Pour la session 'Tequila', BURGESS est à la guitare rythmique et la basse est tenue un musicien de session de 40 ans, Cliff HILLS. Les musiciens attendaient si peu de cette session, qu'ils repartent avant même d'avoir pu entendre l'enregistrement final. Le trio repart pour jouer le soir à son habituel concert au Hideway Club de Long Beach. Le simple 'Train To Nowhere / Tequila' sort le 15 Janvier 1958 sous le nom de CHAMPS (nom inspiré du cheval de Gen Autry, Champion). Danny FLORES, encore sous contrat avec RPM, prend le surnom de Chuck RIO. (Mais elle touchera tout de même, plus tard la moitié des droits revenant à Challenge).

Après quelques semaines, les stations de radio commencent à diffuser 'Tequila', qui est rapidement repris par Eddie Platt sur ABC-Paramount. Les deux versions grimpent dans le haut des charts en février. La version des CHAMPS atteind le N°1 en mars 1958 et y reste cinq semaines. Le titre passe également quatre semaines en haut sur chart R&B et gagne le Grammy award de la meilleure performance rhythm'n'blues de l'année. Le groupe entre dans le Livre des Records comme le premier groupe à être N°1 à sa première réalisation.

Le succès de 'Tequila' provoque une grosse demande pour les CHAMPS et Dave BURGESS fait équipe avec le groupe de Danny FLORES pour répéter. Le guitariste de FLORES, Buddy BRUCE est remplacé par Dale NORRIS, pendant que Joe BURNAS vient remplacer Cliff HILLS. Malheureusement, les premières apparitions en public des CHAMPS sont un désastre. Leur jeu de scène est nul. Mais ils s'améliorent au fil des concerts et ils tournent beaucoup. Ils font notamment une tournée en compagnie de Gene Vincent et Ses Bluecaps et des Kuf-Linx, dont leur version de 'So Tough' est N°75 dans les charts, donnant ainsi deux hits consécutifs pour Challenge.




On continue avec les CHA-CHA-CHA (dont "le plus beau tango du monde" est un exemple comme son nom ne l'indique pas ! )
On dit que le mot "cha-cha-cha" serait né à l'écoute du bruit des pas des danseurs frottant sur le sol !

A Cuba, constatant que le mambo, avec ses syncopes complexes, était difficile à exécuter pour certains danseurs, le violoniste Enrique Jorrin, membre de la charanga Orquesta América, en ralentit le rythme. Il crée, vers 1953, le cha cha cha, plus carré et caractérisé par une sorte de hoquet sur le troisième temps. Comme le mambo, le cha cha cha se répandra comme une traînée de poudre dans le monde entier.

C'est peut être le rythme de danse qui , en France, a engendré le plus d'avatars ...un peu oubliés non?

- "Cha cha du coeur" (Jean Constantin), "Cha-Cha des thons", "Cha-Cha-Cha" (Dalida)
Car je sais bien ce que tu penses
Quand tu es près de moi Tu oublies toutes les autres danses Car rien ne vaut le twist et le cha cha
... ou Michel Jonasz,
Elle est folle de lui Lui il est dingue de sa geisha cha cha Tous les samedis soir ils vont danser le cha-cha-cha

Sans parler du "Shah Shah Persan" des Frères Jacques

C'était un Shah, tait un Shah, tait un Shah, Un Pacha plein d'argent, Shah Persan si puissant Que dans son, que dans son, que dans son, son harem Toutes les femmes lui disaient Shah Shah Shah comme on t'aime ! Mais malgré ses mi-mi, ses mi-mi, ses milliards, Le Pacha, Shah Shah Shah, avait bien le cafard, Des pé-pé, des pé-pé, des pétroles il était saturé... Car son rêve... C'était d'voir pousser l'gazon... Devant son pa-pa... Son palais en toutes saisons... Mais chaque fois qu'il creu-creu, qu'il creusait des trou-trous Pour trou-trou, pour trou-trou-la-itou, pour trouver Un fi-fi, un fi-fi filet d'eau, du pé-pé du pétrole Jaillissait aussitôt. Et les sou, les sou-sou, les sourciers, Les sorciers voulaient tous démi-mi, démi-mi, ssionner, Et le pa, le pa-pa, le Pacha Shah Shah Shah languissait...



Qui va faire oser faire revivre les : "Voulez -vous Cha-Cha", "La femme et le Moustique", "Chiqui- Chiquita", "Ma vie est un beau dimanche", "Bébert Cha-Cha"...?

Nous on s'est contenté d'un "Non Monsieur" cha-cha franco-espagnol et d'un "Perdido Cha-Cha".

Vous voulez danser encore un peu ?
Allez voir cette page, c'est incroyable il y a tout ! Il y a même des pieds qui bougent ...(enfin les miens c'est pas terrible...)



Un petit tour par le BOLERO.
On dit que c'est Django, avec son fameux "Bolero" directement inspiré de celui de Ravel, qui l'a introduit en France.
Comment résister à "Quizas Quizas Quizas", écrite en 1947 par le cubain Osvaldo Farres

Siempre que te pregunto
Que, cuándo, cómo y dónde
Tú siempre me respondes
Quizás, quizás, quizás

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás

Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás




Transformé en "Perhaps, Perhaps, Perhaps" par Nat King Cole en 1958 (c'est lui qui chante en espagnol ici)

... et en français peu de temps après :

Qui sait, qui sait, qui sait ?
Paroles et Musique: J.Larue, O.Farrès
( Henri Salvador Les sœurs Etienne Luis Mariano...)

Tu jures que tu m'aimes
Bien plus que moi je t'aime
Pourtant je dis quand même
Qui sait, qui sait, qui sait

Tu dis que sur la terre
C'est moi que tu préfères
Que nul ne peut te plaire
Qui sait, qui sait, qui sait

Un soir dans une danse
Une autre s'avance
Déjà ton cœur frivole
Dans sa robe tourne et vole
Ce baiser que tu oses
Poser sur sa joue rose
Tu dis c'est peu de choses
Qui sait, qui sait, qui sait
Tu dis que dans la danse
Les tendres confidences
N'ont guère d'importance
Qui sait, qui sait, qui sait
Qui sait qui sait qui sait qui sait

La preuve est confondante
Frôlant son doux corsage
Lequel est le moins sage
Qui sait, qui sait, qui sait
Qui sait qui sait qui sait qui sait

Pour peu que l'amourette
Te tourne la tête
Vas-tu m'être infidèle
Pour une telle bagatelle

Mais si jamais tu oses
Moi-même je suppose
Ferais la même chose
Qui sait, qui sait, qui sait
Qui sait, qui sait, qui sait





Une interprétation féminine ? Que pensez-vous de celle de "Doris von Kappelhoff" (dite Day) ?





Les français ne sont pas en reste avec le "Boléro d'amour" de Vincent Scotto, le roi de l'opérette marseillaise, composé pour sa "Roberte".
"Ah! le joli bo-lero, pour moi c'est le - plus beau, lorsque ton corps- me frrrô-le !"

Ah! et puis "Historia de un amor", la "love story" espagnole du panaméen-?- Carlos Almaran, francisé par ...Francis Blanche qui savait être tendre!

"The song tells of a man's suffering after his love has disappeared. It may be interpreted that love is a story for a woman but it's just an episode for a man." - nous apprend l'incollable Wikipédia.

Comme on trouve de tout sur le net, vous pouvez donc vous offrir sur cette page un Karaoké (caramba! pas très délicat lui ... attention à l'intro qui ne prévient pas!...)

Si vous la voulez en sonnerie de portable ... c'est là !

Et puis forcément, l'inépuisable "Besame Mucho".
Alors là, mes récoltes sont tellement énormes que je me propose d'en faire une page spéciale...

Quelques "BIGUINES" martiniquaises après notre pantagruélique repas (Ah les rillettes au raifort, la tatin à l'ananas, les salades en-veux-tu-en-voila, le moelleux au chocolat salé (!), et le jaja de jacky ...)
Si vous voulez tout savoir sur la BIGUINE, c'est là qu'il faut cliquer.



La "Béguine à Bango" de Charles Trenet, hum...un peu... colonialiste non ? ...





"Sur ton épaule" d'Alec Siniavine; Franc succès; même Jean Marc a craqué.
"La danseuse est créole" Forcément. De Louiguy.
"Aux îles du soleil" de Marc Langean

Quand le jour paraît sur la mer, aux Iles du soleil, Sous les vents légers, les îlots verts sortent de leur sommeil, Barques et pirogues s'animent et voguent, Dans l'air vaporeux où glissent mes rêves bleus

Et une "Divine Biguine" adaptée de celle de Cole Porter.



Bon mais ...et les MACHICHES et les SAMBAS ??

Ben ... on a pas eu le temps ! (c'est vrai qu'on avait encore 19 Boris Vian à revoir ....)

Boulimique ? Quelqu'un a dit boulimique ??


RÉCAPITULATION DES CHOIX DE CHANSONS
HISTOIRE D'UN AMOUR : Catherine B. Vincent

MAMBO ITALIANO : Corinne

BESAME MUCHO : Philippe

QUIZAS/QUI SAIT : Laurence, Fleury, Patricia (en espagnol)

BOLERO D'AMOUR : Denise

NO MONSIEUR : Martine Bénédicte

DIVINE BIGUINE : ?

AUX ILES DU SOLEIL : Valérie O

SUR TON ÉPAULE : Sandrine Valérie M

LA DANSEUSE EST CRÉOLE : Virginie

TEQUILA : Sandrine ? Valérie M

EL MANISERO : Iris

BRASILEIRA : Patricia

1 commentaire:

Anonyme a dit…

TROP FORT !!!!!
J'ADORRRRRRRRR
dès que possible je squatte l'ordi et dégage de la place pour danser devant en essayant de comprendre les schémas et tout ça; comme ça je pourrai me regoinfrer de ttes les bonnes choses à manger des dimanches sans craindre de ne plus rentrer ds ma robe.......
"en rouge et noir"
bizatous
caramba !!!!!!!!!