mardi 19 février 2008

Des garçons ...

Le hasard des messages des amis (merci Claire, merci Laurence ) m'amène à recevoir aujourd'hui ces 2 gros bonbons dans ma boîte ...
Je les partage volontiers!

Le premier avec une flopée de beaux garçons chantant/bougeant comme personne (ils ont gagné la médaille d'or au concours international de Barbershop ...) Le Westminster Chorus :





Le deuxième avec ...un seul garçon ... mais habité par Mille autres ...Ennio Marchetto :



Allez le petit jeu est lancé ... Les reconnaissez vous ??
(si comme moi vous en redemandez ce vénicien encartonné a un site très interessant) ...et il y a plein d'autres vidéos sur Youtube

La faute à YouTube !

Avec l'Atelier d'interprétation, nous sommes partis explorer l'univers des Chansons à prénoms ...

Un vrai puits sans fond ! Et puis quoi de commun entre une Georgia et une Vanina, une Maria et une Frida Oum Papa ...!

Merci à tout ceux qui ont joué le jeu, le temps d'un trajet en voiture, d'un petit commentaire de blog, d'une visite sur Youtube ...

Justement Youtube ...


Cette histoire de Thématique Prénom a commencé par un farfouillage sur YouTube, et forcément, la découverte d'une perle ... interprétée par Petula Clark ...Pétula Clark, ça en remue des trucs ! Ceux de ma génération comprendront !
Et bien cette chanson, comme Catherine avec son Frédéric de Claude Léveillée qui se retrouve en larmes dans sa cuisine à l'irruption de cette chanson enfouie dans la grande marmite à souvenirs,
(je n'ai pas trouvée la version originale; ici c'est avec Isabelle Boulay)
free music


et bien moi cette chanson de Pétula, sans l'avoir jamais entendue, elle m'a fait le même effet.



Comment me suis-je retrouvée à proposer des Marie Laforêt à l'Atelier ??? (Merci à mes chers élèves qui me pardonnent tout!)
Sans doute à cause du visionnage de ces extraits d'émissions des Carpentier,des Salve d'or et autre Sacha Show, tout ce que je gobais petite, que j'avais l'impression d'avoir largement passé par dessus bord à l'adolescence (Ah! si Patty Smith savait ça !) et qui débarque là, sans crier "gare" ... et que même que ... bien cachée derrière mon écran ... je m'en resservirais bien une autre petite tranche en douce !
Pas vous ?

Franz avec Guy Béart ...



Anton Ivan Boris ... (Guettez bien qui font les garçons)



Charly ... (il est là aussi !)



Bon là, il faut que j'arrête la nostalgie ! ... Ça doit être à cause du mois de février ...

lundi 18 février 2008

Brésil Afrique

(Photo expo Brésil/Afrique)


L' Atelier de musique brésilienne travaille actuellement autour des musiques vocales directement issues de la présence africaine au Brésil.

Je vous livre intégral ce texte proposé par le site d' une radio de Montpellier: "Divergence FM" .

L’héritage africain dans la musique brésilienne

Aujourd’hui on parle d’une culture afro-brésilienne et les racines africaines sont présentes partout au Brésil, dans la musique bien sûr, mais aussi dans la danse, dans l’artisanat, dans le théâtre et le folklore, dans la manière de s’habiller, dans les fêtes populaires et dans le syncrétisme religieux qui caractérise tant le Brésil. Les brésiliens sont très fiers de leur origine africaine. Sans aucun doute la richesse culturelle et la singularité artistique du Brésil, surtout musicale, existent grâce à notre héritage africain et à la manière dont il a été intégré et adapté. Le Candomblé, religion afro-brésilienne, a exercé une très forte influence sur la musique brésilienne, non seulement au niveau rythmique mais aussi par les textes et des expressions qui font souvent référence au Candomblé. Le Candomblé est un culte apporté par les esclaves. Il a survécu au Brésil, surtout à Bahia grâce à l’astuce du syncrétisme, qui consistait à faire correspondre les divinités du Candomblé, les Orixas, aux Saints catholiques. Le Candomblé s’est diversifié dans le territoire brésilien grâce aux différentes origines africaines des esclaves. Les Bantos (Angola, Congo, Gabon, Zaïre et Mozambique) les Nagôs et Yorubas (Nigeria, Bénin). Le Candomblé existe dans d’autres régions du Brésil avec d’autres noms, comme il existe aussi aux Antilles où il est connu comme Vaudou. A Rio, le mélange du Candomblé avec le Spiritisme français a donné naissance à un culte particulier qui est la Umbanda. Les rituels du Candomblé sont accompagnés par la musique, comme toute cérémonie en Afrique. On utilise surtout des tambours et des percussions comme le Agôgô, et cette musique, les batuques, accompagnent les chants qui sont jusqu’à aujourd’hui entonnés dans la langue d’origine. Un autre grand héritage africain est bien sûr la capoeira, forme de lutte, de danse, d’art martial, de philosophie de vie, qui a énormément contribué à la variété rythmique de la musique brésilienne avec notamment l’apport du berimbau, instrument qui reste très rustique mais qui a une rythmique très forte et très contagieuse. L’influence africaine est très forte dans la cuisine brésilienne. Le lait de coco, l’huile de palme, le piment malagueta, le haricot noir, et les plats comme le vatapá, le caruru, le mungunzá, le acarajé. De l’Afrique vient aussi la manière de cuisiner très relevée, l’utilisation de la cuillère en bois et des ustensiles en terre. En mélangeant des ingrédients de la cuisine africaine avec la cuisine portugaise et celle des indigènes, on a créé la cuisine brésilienne. On trouve souvent des références à la cuisine afro-brésilienne dans la musique brésilienne, notamment dans les chansons de Dorival Caymmi. Mais l’héritage africain le plus fort au Brésil est bien sûr présent dans la musique et dans la danse. On y trouve un nombre important de danses apportées par les esclaves : Le batuque, qui désigne aussi une danse, mais aussi le carimbó, le bambelô, la samba de roda, le jongo, le caxambu, la umbigada (danse du nombril). Ces danses sont souvent encore pratiquées au Brésil. Une quantité importante d’instruments sont aussi d’origine africaine. En plus du berimbau et du agôgô, le atabaque, le marimba, le timbau, le caxixi, le ganza. Au niveau de la musique c’est dans la samba, où l’apport a été le plus important. Dans les chansons qui évoquent les racines africaines, les termes utilisés montrent que, en plus des coutumes et des croyances, les peuples africains ont bien sûr ramené au Brésil leurs langues et que ces langues comme le Yoruba par exemple, sont encore utilisées, plus de 100 ans après la fin de l’esclavage, surtout dans les rituels du Candomblé. Mais aussi, dans le lexique de la langue portugaise brésilienne, plusieurs termes africains et expressions existent : cachaça, moleque, caçula, cachimbo, fuzué, axé, abadá, saravá. Même dispersés dans le territoire brésilien, en fonction des cycles économiques qu’on a connu au Brésil et qui ont exploité la main d’œuvre esclave (la canne à sucre, le coton, l’or, le café), les africains ont réussi à préserver une partie de leur culture et à la transmettre. Cette culture a permis de conserver une partie de leur identité et de résister à l’esclavage. Les exemples de résistance sont nombreux à travers les quilombos et les quilombolas dont le plus connu est le quilombo de palmares, dirigé par Zumbi, qui est devenu aujourd’hui un vrai mythe. Un quilombo était une cité, une institution politique, défendue par des guerriers, qui abritaient les esclaves fugitifs. Le métissage de la société brésilienne et le mélange culturel ont toujours été dans le centre d’intérêt de plusieurs artistes. Un bon exemple de ce mélange culturel se trouve dans le répertoire de l’interprète Clara Nunes. Elle a enregistré toutes sortes de genres musicaux comme la congada, la ciranda et la samba aussi. Malgré sa courte carrière, Clara Nunes a beaucoup contribué à mettre en valeur l’univers afro-brésilien. Clara était très attachée à cette culture et a été un des premiers artistes brésiliens à partir en Afrique (en 71) en quête des racines africaines ; avant les mouvements afro-bahianais, avant que Gilberto Gil, Martinho da Vila et d’autres entâment le même parcours. Mais la musique brésilienne a plusieurs autres exemples d’artistes très proches des racines africaines, comme Clementina de Jesus, Dona Yvone Lara, João da Baiana, les groupes afro bahianais et Virginia Rodrigues. Bien sûr, on ne peut pas parler des racines africaines au Brésil sans parler de Bahia ; c’est là, sans aucun doute qu’elles sont les plus fortes et qu’elles ont été mieux préservées. Pour quelle raison ? Le nombre de descendants d’esclaves a été plus grand et l’héritage africain plus important ; grâce aussi au Candomblé qui est resté très proche de l’Afrique et grâce au syncrétisme religieux également. Mais il existe une explication plus anecdotique. En fait, quand le continent sud américain s’est séparé du continent africain et que l’océan Atlantique s’est formé, cette séparation a failli se faire au niveau des terres à l’intérieur de Bahia (rift du Recôncavo). On peut donc dire que Bahia aurait pu être en Afrique aujourd’hui. Les liens sont donc effectivement très profonds. C’est à Bahia que se sont organisés les principaux mouvements afro-brésiliens ( Ilê Ayê, Araketu, Filhos de Gandhi), les premiers groupes de musique afro-brésilienne ( Olodum, Ilê Ayê), les premiers afoxés (groupes carnavalesques) qui ont, par leur persistance, réussi à imposer leur présence au carnaval de Bahia. Carnaval dont ils sont aujourd’hui le vrai symbole. Le métissage est à la base de la société brésilienne. Notre démocratie raciale laisse encore beaucoup à désirer mais elle est unique dans le sens où elle a réussi à préserver la diversité culturelle, et la musique brésilienne est le meilleur exemple de cette diversité.


(Photo d'un tableau de Inès Perlo)


Ici un chant de Candomblé pour la déesse Yemanja

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Je vous propose quelques traces sonores des morceaux travaillés à l'atelier :

Ici l'ensemble de Eduardo Lopes chantant Exu et Oxala
C'est à partir de cet arrangement que nous travaillerons

Ici, deux extraitx plus "bruts" des mêmes morceaux :
Une vidéo sur Exu, extraite du film "Dança das Cabaças"



Et ici Le Canto de Oxala, interprété par Rita Ribeiro (filmée depuis le public au festival de "tecnomacumba" (Gloups !!!)




Ici un montage vidéo consacré à Oxum sur l'envoutante voix de Maria Bethania



Baden Powell ici dans le "Lamento de Exu" un extrait de son disque co écrit avec Vinicius de Moraes en 1966: Afro - Sambas

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Et ici vous pouvez écouter (j'espère ...chez moi ça marche pas terrible!)
des extraits du super album éponyme de Monica Salmoso et Paulo Bellinatti.



Cliquez ici

Musique de Salle à Manger...

Leaving Room Music.

John Cage a composé cette pièce en 1940, pour Quatuor de Percussion et Voix Parlée en 4 mouvements :
To begin
Story
Melody
End.

En fait aucun instrument de percussion « traditionnel » n’est requis pour la réalisation du morceau. Aucun musicien professionnel non plus ! (Vous avez toutes vos chances !)

Il indique sur la partition :
"any household objects or architectural elements may be used as instruments."
Il recommande d’utiliser les objets autour de soi comme des magazines, la table , le plancher, le cadre des fenêtres, des « largish books » …

La partie qui s'appelle "Melody" ... est optionnelle !
Il propose à celui qui veut toutefois la jouer de la faire sur "any suitable instrument." trouvable dans une salle à manger ...

La partie que nous étudions avec l’Atelier de Rythme est le 2° mouvement.
Elle est entièrement bâtie sur la décomposition d’une seule phrase de Gertrude Stein extraite de son texte « The WORLD IS ROUND » :

"Once upon a time the world was round and you could go on it around and around."



La voici jouée en multi-recording par le percussioniste Arnold Marinissen (cliquez)


Et voici John Cage lui même en action sur cette incroyable vidéo (cliquez)

Nous sommes en 1960,il est professeur de "Composition Expérimentale" à New York.
Et il est invité à jouer son oeuvre "Water Walk" ...à un show télévisé !

On l'imagine aujourd"hui chez Patrick Sébastien ...

Un petit bonus grappillé:
La partition complète de la célébrissime pièce en trois mouvements : " 4'33 "

A peine plus que le temps passer à lire ce message ... Alors, elle est comment votre partition au final ?

vendredi 15 février 2008

Du bistrot Bobo à la Ferme du Kentucky

Après-midi à Montreuil à la Grosse Mignonne, avec deux merveilleux musiciens, Giovanni Licata, contrebassiste et Julio Laks, pianiste, pour préparer la soirée du 28 février.

... ponctué par un émouvant moment partagé dans ma petite voiture toute neuve à l'écoute de la compilation que Giovanni avait préparé pour l'anniversaire de sa maman, qui, si elle est également la femme du peintre célèbre "Riccardo Licata" ...


... est également une des chanteuses du célébrissime groupe "Los Machucombos"

chanteuse aux talents multiples, interprètant avec autant d'aisance Pepito Mi Corazon, la Bachiana Brasileira de Villa Lobos, et dédicataire d'une superbe pièce du compositeur américain contemporain Griffith Rose, dont l'écoute m'a littéralement envoutée: "l'Infinito".
Ah ! je veux trouver cette partition!

La conversation a également tourné sur la difficulté pour les musiciens de jazz de trouver des lieux de musique aujourd'hui.
Giovanni et Julio qui depuis deux ans s'occupent de la programmation musicale de la Grosse Mignonne, proposant tous les jeudis des concerts extrèmement variés, et ayant réussi à fidéliser un public jazz ... en étaient à se demander si ce concert n'allait pas être le dernier , faute de soutien aujourd'hui de la direction de l'établissement ...

...
Alors une proposition, histoire d'en rire (...pour ne pas en pleurer! )

Les musiciens de jazz sont en mal de contrat ?
Les boites de jazz ferment les unes après les autres ?
... Et bien partons à la recherche de nouveaux publics !
... et proposons nos services pour la lutte contre la grippe aviaire, la vache folle, le prion et autres H5NI ...





(courage... cette vidéo, assez longue, est du coup assez longue à charger ! )



En ce moment, à la Galerie Lina Davidov et jusqu'au 21 Février
210, bd Saint-Germain
75007 Paris
Téléphone 01.45.20.21.28
Télécopie 01 42 22 36 70
Courriel lina.davidov@wanadoo.fr

... se tient une Exposition autour des oeuvres de Riccardo Licata
Je ne résiste pas au plaisir de cette citation de l'artiste extraite du texte "Musiques"

"Dans ma peinture les signes et l’espace-temps ont germé en 1949-50.
Dans une quête de liberté et vérité, j’utilise une écriture à moi, un langage complexe réinventé, composé de singes, couleurs, espaces, rythmes, lumière, mouvement, accords et dissonances, créé pour communiquer, soit de façon directe et immédiate à partir de la vision du sentiment, de la sensation, de l’émotion, de l’écoute (en particulier la musique), soit de façon plus lente et réfléchie quand d’autres éléments motivent ma création artistique : tels la pensée, la méditation, le rêve, le souvenir et la lecture.

En conclusion, je cherche à créer une représentation plastique de la pensée non codifiée et non systématique, mais poétique, inventive, personnelle et d’imagination"

mercredi 13 février 2008

Wolfgang Amadeus Bond ...

Un peu d'humour pour me préparer à ma "grande rentrée" au conservatoire ...



Ludwig van Bogey
OU Hello, le soleil brille brille brille ...au clair de lune !





Salomé (Richard Strauss) à la serpillère ...


Britney Bach ...


Et un peu de solfège avec Anton ...

dimanche 10 février 2008

Un petite coupe Figaro ?

Un petit cadeau à tous mes zélèves-zamis qui font chanter les zenfants avec tant de zenthousiasme : cette petite perle ... de Serge Reggiani, chantée par des petits canadiens!

Le "karaoké" est super !

A vos vocalises !


Le barbier de Belleville





Quelques grains de café grappillés ...

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vendredi 8 février 2008

A vida e arte de encontro ...(Vinicius de Moraes)

Et voici la deuxième édition du Stage d' Aguas do Mar

( Merci Flo pour le beau document ! )

Les inscriptions sont ouvertes ! DÉSOLÉE LE STAGE EST COMPLET AU 10 FÉVRIER

Cliquez sur les photos pour les agrandir ...








Pour se mettre en appétit, une petite leçon ... de brésilien, de vie , de poésie ... avec l'immense poète Vinicius de Moraes, à qui j'ai emprunté le titre de ce message :

...LA VIE, C'EST L'ART DES RENCONTRES ...


Reste surtout cette capacité de tendresse, cette intimité parfaite avec le silence...

Reste cette main forte d'homme, pleine de docilité envers tout ce qu'existe...

Reste cette immobilité, cette économie de gestes, cette inertie chaque fois plus grande devant l'infinie...

Reste cet irréductible refus de la poésie non vécue, cette communion avec les sons, cette angoisse de la simultanéité,
du temps...

Reste cette envie de pleurer devant la beauté, cette colère face à l'injustice et au mal compris, cette immense pitié de
soi même et de sa force inutile...

Reste cette faculté incoercible de rêver, de transfigurer la réalité, cette incapacité de l'accepter tel qu'elle est...

Reste cet héroïsme statique, cette petite lumière indéchiffrable à laquelle les poètes nomment espoir...




O Haver (L "Avoir")
Vinicius de Moraes
avec la voix et la guitare de Edu Lobo qui fredonne "Canto Triste"

Resta, acima de tudo, essa capacidade de ternura
Essa intimidade perfeita com o silêncio
Reste surtout cette capacité de tendresse, cette intimité parfaite avec le silence...
Resta essa voz íntima pedindo perdão por tudo
– Perdoai!eles não têm culpa de ter nascido...

Resta esse antigo respeito pela noite, esse falar baixo
Essa mão que tateia antes de ter, esse medo
De ferir tocando, essa forte mão de homem
Cheia de mansidão para com tudo que existe.

Resta essa imobilidade, essa economia de gestos
Essa inércia cada vez maior diante do Infinito
Essa gagueira infantil de quem quer exprimir o inexprimível
Essa irredutível recusa à poesia não vivida.

Resta essa comunhão com os sons, esse sentimento
Da matéria em repouso, essa angústia da simultaneidade
Do tempo, essa lenta decomposição poética
Em busca de uma só vida, uma só morte, um só Vinicius.

Resta esse coração queimando como um círio
Numa catedral em ruínas, essa tristeza
Diante do cotidiano; ou essa súbita alegria
Ao ouvir passos na noite que se perdem sem história...

Resta essa vontade de chorar diante da beleza
Essa cólera em face da injustiça e do mal-entendido
Essa imensa piedade de si mesmo, essa imensa
Piedade de si mesmo e de sua força inútil.

Resta esse sentimento de infância subitamente desentranhado
De pequenos absurdos, essa capacidade
De rir à toa, esse ridículo desejo de ser útil
E essa coragem para comprometer-se sem necessidade.

Resta essa distração, essa disponibilidade, essa vagueza
De quem sabe que tudo já foi como será no vir-a-ser
E ao mesmo tempo essa vontade de servir, essa
Contemporaneidade com o amanhã dos que não tiveram ontem nem hoje.

Resta essa faculdade incoercível de sonhar
De transfigurar a realidade, dentro dessa incapacidade
De aceitá-la tal como é, e essa visão
Ampla dos acontecimentos, e essa impressionante

E desnecessária presciência, e essa memória anterior
De mundos inexistentes, e esse heroísmo
Estático, e essa pequenina luz indecifrável
A que às vezes os poetas dão o nome de esperança.

Resta esse desejo de sentir-se igual a todos
De refletir-se em olhares sem curiosidade e sem memória
Resta essa pobreza intrínseca, essa vaidade
De não querer ser príncipe senão do seu reino.

Resta esse diálogo cotidiano com a morte, essa curiosidade
Pelo momento a vir, quando, apressada
Ela virá me entreabrir a porta como uma velha amante
Mas recuará em véus ao ver-me junto à bem-amada...

Resta esse constante esforço para caminhar dentro do labirinto
Esse eterno levantar-se depois de cada queda
Essa busca de equilíbrio no fio da navalha
Essa terrível coragem diante do grande medo, e esse medo
Infantil de ter pequenas coragens.

mardi 5 février 2008

...et l'addition ?

Un petit ajout à mon dernier message caféiné ...
Les participants au prochain dimanche enchantant sur cette thématique ( ...et tous les autres mystérieux lecteurs de ce blog !) pourraient-ils commencer à rechercher des petits bouts de textes en tout genre sur "Le café" (la boisson ...le lieu ...) et me les faire parvenir pour une prochaine mise en forme ???

"One more cup of coffee" ... avec Dylan pour ce mardi tout gris ?